Structure organisationnelle : 2 critères de choix

Structure organisationnelle : 2 critères de choix

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Une structure organisationnelle résulte de deux processus complémentaires et opposés : la division du travail d’une part, la coordination des activités d’autre part. Elle formalise la répartition des rôles qui permet aux membres de l’organisation d’atteindre ensemble un résultat qu’aucun d’eux n’aurait pu produire séparément.

Deux critères permettent de faire un choix entre différentes options structurelles : l’alignement au projet stratégique d’abord, l’acceptabilité sociale ensuite.

L’alignement au projet stratégique

Une structure n’est pas bonne ou mauvaise dans l’absolu. Elle est plus ou moins pertinente au regard du projet stratégique de l’organisation. Un travail sur la structure, quel qu’il soit, nécessite toujours de se mettre d’accord au préalable sur le projet stratégique. C’est souvent parce que ce dernier n’a pas été clarifié que les discussions sur la structure sont stériles ou sans fin.

A cet égard, les capacités organisationnelles, c’est-à-dire les compétences dont l’organisation doit se doter pour être capable de mettre en œuvre le projet stratégique, sont d’utiles critères pour peser les avantages et les inconvénients de chacune des options structurelles envisagées.

L’acceptabilité sociale

« Une structure ne doit pas être pensée en fonction des attentes des personnes qui composent l’organisation » entend-on souvent ! Le projet stratégique est premier, je viens de le rappeler, mais, en France en particulier, on ne peut faire complètement abstraction des jeux politiques.

Au regard des enjeux qu’elle produit pour chacun des acteurs parties prenantes, chaque option structurelle a une acceptabilité plus ou moins forte. Une option parfaitement alignée au projet stratégique, mais dont l’acceptabilité sociale est faible, génèrera de la résistance voire de l’opposition pouvant largement compromettre sa mise en œuvre.

Inversement, une option structurelle, qui présente une très forte acceptabilité sociale mais qui n’est pas suffisamment alignée au projet stratégique, produira de la satisfaction auprès du corps social sur le court terme, mais conduira l’organisation à sa perte à moyen ou long terme.

La configuration suivante, déjà présentée dans un précédent billet sur le changement, est un outil utile pour caractériser le degré d’acceptabilité sociale d’une option structurelle.

Deux critères de choix

Les options structurelles parfaitement alignées au projet stratégique et présentant une forte acceptabilité sociale seront sans discussion préférées aux autres. Mais, dans la « vraie vie », ces cas de figure sont relativement rares.

Les options structurelles qui ne sont ni alignées au projet stratégique ni socialement acceptables sont, évidemment, à rejeter d’emblée. Celles qui présentent une forte acceptabilité sociale mais un faible alignement au projet stratégique sont de potentielles solutions de facilité qui relèvent plus de la démagogie que du management. A éviter donc, également !

Reste les options qui sont alignées au projet stratégique, mais dont l’acceptabilité sociale n’est pas suffisante. C’est, en général, là que se trouve le grain à moudre.

Il convient alors de distinguer extrêmement précisément la partie non négociable de la partie négociable du projet stratégique pour envisager les aménagements permettant d’accroître l’acceptabilité sociale des options structurelles envisagées.

2 COMMENTS

  1. On peut pas parler du structures organisationnels dans une organisation si on se base sur la division de service. Ainsi dans une organisation où il y a cette division une personne peut avoir plusieurs fonctions et être en contact avec plusieurs départements dans une entreprise

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